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ASCENDANCE

PROJET No19

Débordantes d’idées et d’histoires véridiques, Diane, nous a échafaudé une anecdote qu’elle a vraiment vécue au Domaine du Silence de St-Théodorit, les curieuses situations du passé et les évènements étranges de la pendaison de la cabane No19 . Nos cœurs d’écrivains étaient emballés, nous avions maintenant, un projet en commun, stimulant et excitant.

Les premiers chapitres vous transporteront sur les terres de Saint-Théodorit où le gourou du Domaine du Silence, George Lachance, est mêlé dans une saga incroyable et du suicide apparent de Raoul Desjardins. Son domaine se voit envahi par les policiers et très vite l’investigation du pendu se transforme en mystérieux meurtre. Les étranges indices les mènent dans un tourbillon infernal de l’incompréhensible secte du « Maître Kappa » et devront faire face aux épreuves du temps, des mœurs et des époques. Un thriller policier comme vous en avez jamais lu. Une brochette d’auteurs(es) à différentes saveurs, qui vous transporteront dans leurs mondes imaginaires à chacun leur façon. Un superbe mélange de styles littéraires  qui vous subjuguera et vous enrôlera dans la faction du Projet No19… (chapitres 12 à 18 écrit par Ellyxia Castle)

Version Papier disponible : 24.95$ + frais transport

Version numérique sera disponible: NON

policier Ellyxia Castle auteure PROPHÈTE

LE PROPHÈTE: Tome 1

Un suspense policier tordu à la Ellyxia Castle. À la demande général, vous vouliez découvrir mes créatures et leur passé, donc je vous présente cette nouvelle série ASCENDANCE avec le tome 1: LE PROPHÈTE.

L’histoire d’un tueur en série et une lieutenante de police atypique de la banlieue de New-York et, bien entendu, qui commence sur une bol de toilette. Vous découvrirez, au fil de votre lecture, Phoenix Swan, Dylan Host, Angel et Mélodie Stark, Timothy Harbec et plusieurs autres personnages qui me suivent et me suivrons tout au long de ma carrière d’écrivaine.

Version Papier disponible : BIENTÖT

Version numérique disponible: BIENTÖT

Prix: ??

EXTRAIT - No19

CHAPITRE 18

Me recueillant dans ce silence apaisant de la petite chapelle, bien appuyé sur le dossier de l’un de ces bancs d’un bleu délavé, je remets de l’ordre dans mes pensées, essayant de définir l’ordre des évènements. Je ne comprends plus ce qui m’arrive, les ambulanciers n’ont rien trouvé à me dire que de me reposer, sûrement la fatigue. Ces visions me perturbent, m’angoissent, que veulent-elles me dire. Je ne suis pas fou, j’ai vu, j’ai senti, j’ai entendu le supplice de ces femmes…

Le soleil se voile à l’horizon, l’humidité s’intensifie avec la brunante et l’air se gorge peu à peu d’électricité, un orage se prépare. L’odeur ferreuse de l’hémoglobine et de la chair en putréfaction me revient au nez me remontant un haut-le-cœur à la gorge. Des images de Côté me rentrent encore en tête. Dans toutes mes années d’expérience en tant que police militaire, patrouilleur, inspecteur, je n’avais jamais vu de telles atrocités, d’aussi sordides boucheries, un tel massacre… pour Côté, c’est d’origine animale selon le légiste, mais pour les filles, ce sont des hommes qui ont fait ça…

Les yeux fermés, la tête vers l’arrière, le grand gaillard de six pieds que je suis, je me sens, pour la première fois de ma vie, complètement dépourvu et dépassé par les évènements des derniers jours. Respirant à pleins poumons cet air fétide de la place pour calmer mon for intérieur qui me hurle à tue-tête de fuir, un profond grognement m’écorche les tympans et accélère mon cœur au point de rompre ma cage thoracique, je me mets sur mes gardes, arme à la main.

Dans un fracas assourdissant, la grande porte s’ouvre, laissant le vent tournailler les feuilles rougies par l’automne et qui annonce l’éventuel orage ;

− Chef… Chef… nous avons découvert un autre corps !! dit Carole… surprise de me voir la main tremblante, l’arme pointée sur elle, la tenant en joue !

Ne sachant pas d’où vient ce bruit sur le moment, nous entendons un terrible et effroyable gémissement. Telle une atroce torture, ce beuglement hérisse la toison de mon échine et le souffle court, Dumais recule d’un pas… Un affreux son provenant des profondeurs de la terre, sortant du puits de Jacob… je regarde toujours Carole, qui, par la peur, a blêmi au point que sa chemise blanche se liquéfie à sa peau.

Son regard complètement affolé me suppliant de lui donner des éclaircissements, elle crie ses cordes vocales lorsqu’elle est projetée sur le mur d’en face au-dessus de l’autel comme un vulgaire chiffon.

Continuant ces hurlements de douleur, le nez au mur à plus de dix pieds, je suis figé par la frayeur, je la regarde se faire brasser de droite à gauche, une poupée de chair avec qui le mal s’amuse… Elle stoppe net, pleurant de douleur, le souffle saccadé, croyant son calvaire fini, elle gémit : « aidez-moi ! » entre deux respirations, mais la bête n’en a pas fini avec elle… elle est tournée avec violence, l’adossant dans le coin du mur et elle fait maintenant face à son imperceptible ennemi.

Se recroquevillant sur elle-même de souffrances et pour essayer de se protéger, des larmes fatalistes coulent sur ses joues éraflées. Lorsque son regard fixe le néant, que son aspiration se fige laissant sa bouche béante, je comprends qu’il vient de se dévoiler à elle. Ces quelques secondes d’accalmie semblent une éternité…

Mon instinct paternel et protecteur reprenant le dessus, je rengaine mon pistolet jugeant l’inutilité de celui-ci et bondis au secours de ma recrue, et, malgré l’évidence d’une mort certaine, je m’approche avec prudence, mais avec détermination.

Suspendue dans le vide, Dumais se contente de fixer le vide, sans se débattre, sans respirer, un regard effrayé sans pouvoir l’exprimer, stupéfaite et suintant la peur de chaque cellule de son corps. Je lève la main pour agripper sa cheville, à son contact, un rugissement fit trembler l’air ambiant jusque dans nos tripes. Une violente puissance énergétique me propulse jusqu’aux portes de l’entrée et la policière se remet à gémir d’afflictions, des cris, des rugissements, elle s’écarte viscéralement.

Assis sur le plancher de la chapelle, j’essaie de reprendre mon souffle et vois ma collègue se faire dénuder, des morceaux de tissu et de chair revolent, ses poignets et ses chevilles subtilement bleuissent et progressivement, des gigantesques marques de doigts apparaissent sur sa peau de plus en plus grisâtre causées par cette bête qui en siphonne la vie.

D’autres ecchymoses paraissent partout sur son corps, des lacérations laissant sa fine peau en lambeaux, on y distingue des mains invisibles s’y promener, profanant sa chair de jeune femme, mais un gémissement de dévastation en particulier anéantit mon ardeur d’homme… un dégoutant bruit de succion fluide me vient aux oreilles, ses hurlements de souffrances me crèvent le cœur, le sang gicle de son entrejambe. Cette chose la viole, la défonce, balançant son fragile corps dans un déhanchement de perversion… des larmes résignées coulent sur ses joues, plus aucun son ne peut sortir de sa bouche, la vie s’est éteinte dans ses yeux.

Horrifié, par cette scène, ce bain de sang, j’agrippe le seul objet qui m’importe, qui m’est le plus cher, j’empoigne le talisman de ma mère qui pend à mon cou, cette griffe d’ours, lui suppliant de m’aider et de me protéger. La bête se divulgue à moi…

***

La SQ est partout et patrouille tout le périmètre du Domaine du Silence. Merde ! Ce n’est pas quelques flics qui vont m’arrêter ! se dit-il intérieurement. Ce journaliste bien connu du Journal de Montréal voulait en savoir plus, cet embargo ne sentait pas bon et il voulait être le premier à le publier.

− Le temps est à chier, sortant de son véhicule pour le laisser à l’écart des patrouilleurs, je vais faire le reste à pied, se disait-il.

L’orage l’avait suivi jusqu’ici, il pleuvait des cordes. Il emprunta un petit chemin de terre et croisa la croix dont on lui avait fait référence. Il poursuivit jusqu’à ce qu’il voie des lampes de poche au loin… il s’enfonça dans la forêt de pins pour ne pas se faire voir.

Après plusieurs minutes de marche, il entendit des affreux hurlements comme jamais il avait entendus auparavant. Pensant tenir un Scoop, au pas de course, il arriva à une petite chapelle bleue avec un étrange et immense siège à l’extérieur ; la porte est grande ouverte et les gémissements viennent de là.

Il passa discrètement la tête dans le cadrage de l’antre pour voir un grand gaillard se faire projeter violemment vers l’arrière et glisser jusqu’à ses pieds. Relevant les yeux, il fut témoin de la plus horrible scène de sa vie…

EXTRAIT - LE PROPHÈTE

PRAEMISSA

6 avril 2020

Bien assise sur la cuvette pour un petit besoin matinal, le journal à la main, je relaxe tranquillement en lisant les mauvaises nouvelles de la veille. Je suis découragée par ces journalistes de fortune qui ne cessent de radoter les mêmes mensonges. Ils courent toujours après les histoires sensationnelles et ils ne disent jamais les vraies choses. Si ce n’est pas les bâtons dans les roues qu’ils nous mettent, c’est de salir la réputation du corps policier complet!

Oh! J’oubliais que je suis la narratrice aujourd’hui. Je me présente, Lieutenant Phoenix Swan à la criminel du district 22 de Fort Lee, en banlieue de New-York. Vous comprendrez que ces fausses nouvelles, ou ces FAKE NEWS, me touchent particulièrement!

Je baisse le feuillet dans l’intention de finir le boulot matinal pour remarquer ce fichu voisin d’en face qui noie ses fleurs sur son balcon. L’eau tombe de partout, le pot déborde… Il me regarde… encore, tout sourire avec ses stupides yeux à la con.

Il se nomme Reggy… Vous savez le type de voisins que personne veut à côté de chez elle. Vous savez le type de mec, dans la trentaine avec une touffe de poils ébouriffée sur le dessus de la tête, se laissant pousser les cheveux en arrière pour se faire une queue-de-cheval, la mode des années 1980. Il est court sur pattes, les bras trop courts un corps disproportionné. Un gros bedonnant qui s’est fait remarquer par son Complexe de Napoléon[1]. Le genre d’homme qui parle toujours trop en faisant des blagues ingrates, douteuses et qui se croit drôle. Oui, celui qui tombe sur les nerfs et que tout le monde fuit comme la peste… Eh  bien! Merde, il reste dans mon unité de logement et il se rince l’œil ce matin, encore ! J’ai oublié de fermer le putain de store. Je ne supporte plus ses avances.

Je ne suis pas une beauté avec mon apparence très singulière, mais j’ai tout de même certains critères d’évaluation pour les hommes et il est loin d’en faire partie. Je suis une grande femme d’origine africaine, bien baraquée et avec un bon gabarie. Lui, il m’arrive à la taille! Ma courte chevelure blanche ébouriffée, mon teint doré et mes yeux bleu pâle me donnent une allure vampirique… Je suis une albinos.

Beurk! , me trotte en tête en vous parlant de lui!

Il est soi-disant en amour avec moi… cet emmerdeur de première! Définitivement, il va finir par me faire fâcher. Je vais lui ramasser une claque derrière la tête à ce petit homme. Un plan pour que je le casse en deux ! Tout compte fait, il m’énerve et me répugne.

Comme tous les matins depuis les six dernières années, en sortant de mon appartement, je croise Timothy, mon voisin de palier. Il entre du boulot. Il me salue timidement d’un signe de tête et déverrouille sa porte pour entrer chez lui. Il est bizarre cet homme, mais c’est le plus tranquille des locataires ici dans l’immeuble. Il est un grand gaillard bien robuste, ironiquement plus grand que moi. Il porte toujours son uniforme avec une mallette de travail, je suppose, car je ne le connais pas vraiment. Sûrement un gardien de sécurité à ce que j’ai pu constater d’après son habillement. Enfin, je crois, ce n’est toujours que des suppositions. En réfléchissant bien, je n’ai jamais eu la chance de voir la couleur de ses yeux, ni même son visage complet, il porte toujours cette fichue casquette et baisse continuellement la tête en me voyant. Je l’intimide, que voulez-vous? C’est l’histoire de ma vie. Sa peau opaline me confirme qu’il vit de nuit, ne voit pas beaucoup la lumière du jour, de plus, on se croise toujours aux mêmes heures. Je me souviens de ces quarts de travail lors de mes débuts au commissariat. Ouf ! C’est certain que ça fait un bail qu’il travaille sur cet horaire.

Je continue mon chemin et je descends les escaliers jusqu’au stationnement, encore perdue dans les pensées. Je relève les yeux en ouvrant la porte extérieure :

  • Eh! Merde, Reggy! dis-je à voix haute.

Je le vois. Il s’empresse de sortir et de verrouiller sa porte du balcon. Il descend l’escalier de métal à la hâte, pour venir me rejoindre aux pas de course; mon empattement est le double du sien…

Essoufflé du con et pas en forme le Schtroumpf! je pense avec un petit ricannement.

  • Phoenix, ma belle, attends-moi… me dit-il le souffle court.
  • Fiche-moi la paix Reggy, ma réponse est non… non… et NON !
  • S’il te plaît, tu es la brume dans mes lunettes, tu es la chatte de mon jouet, ma be…
  • Si tu fais encore l’une de tes insinuations perverses, Reggy, je te le jure, je t’arrête sur-le-champ pour grossière indécence envers un agent de la paix. Ai-je été assez claire?

Il se redresse en serrant les fesses et se mordille les lèvres, il poursuit :

  • OK! Je m’excuse, mais… Je t’aime moi! Il baisse les yeux.
  • Et si tu écornifles encore dans ma salle de bain une autre fois, je te fous au trou! Ai-je été suffisamment limpide!
  • D’accord… me répond-il feignant la tristesse.

J’entre dans ma voiture, l’abandonnant à son insignifiance au milieu du stationnement et je file au bureau. Je bouillonne intérieurement et je jaspine toute seule… Il me fait chier ce mec!

En arrivant au travail avec ma tasse de café en main aussi grosse qu’une chaudière, le commissariat grouille de partout. Nous sommes inondés d’appels, les putains de téléphones ne dérougissent pas. Il est à peine six heures, un lundi matin. Mon supérieur me fait signe de le suivre pour une séance d’informations.

Nous avons eu un meurtre qui a été perpétré et diffusé par Internet cette nuit, qui implique une personne importante de la région. Les patrouilles sont déjà en route vers le lieu du meurtre, visiblement identifiable sur la vidéo.

Eh! Merde! La semaine risque d’être vraiment longue! Me dis-je.

[1]Plus communément appelé : Syndrome de Napoléon ou complexe d’infériorité/supériorité, voir aussi : https://fr.wikipedia.org/wiki/Complexe_d%27inf%C3%A9riorit%C3%A9