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ASCENDANCE

LE PROPHÈTE: Tome 1

Un thriller psychologique à vous glacer le sang : « Le Prophète » vous plongera dans l’horreur la plus pure.

Dans les rues sombres de Fort Lee, non loin de New-York, une ombre terrifiante rôde, semant la terreur et la mort. Surnommé « Le Prophète », ce tueur en série échappe aux forces de l’ordre, défiant toute logique et laissant derrière lui une trace de sang dans cette petite communauté banlieusarde.

Néanmoins, dans l’ombre de ce cauchemar, une figure émerge, prête à affronter le mal qui menace la ville. Phoenix Swan, détective à la criminelle, se lance dans une traque effrénée pour capturer le tueur avant qu’il ne frappe à nouveau. Déterminée et audacieuse, elle plonge dans les recoins les plus sombres de l’âme humaine, cherchant désespérément des indices pour démasquer ce meurtrier. Cependant, ce qu’elle découvre va au-delà de ses pires cauchemars….

Ce premier tome de la série Ascendance vous plongera au cœur de l’un de ses personnages principaux qui évoluera dans l’univers palpitant de la littérature multigenre d’Ellyxia Castle.

Version Papier disponible : 24.95$

Version numérique disponible: BIENTÔT

PROJET No19

Débordantes d’idées et d’histoires véridiques, Diane, nous a échafaudé une anecdote qu’elle a vraiment vécue au Domaine du Silence de St-Théodorit, les curieuses situations du passé et les évènements étranges de la pendaison de la cabane No19 . Nos cœurs d’écrivains étaient emballés, nous avions maintenant, un projet en commun, stimulant et excitant.

Les premiers chapitres vous transporteront sur les terres de Saint-Théodorit où le gourou du Domaine du Silence, George Lachance, est mêlé dans une saga incroyable et du suicide apparent de Raoul Desjardins. Son domaine se voit envahi par les policiers et très vite l’investigation du pendu se transforme en mystérieux meurtre. Les étranges indices les mènent dans un tourbillon infernal de l’incompréhensible secte du « Maître Kappa » et devront faire face aux épreuves du temps, des mœurs et des époques. Un thriller policier comme vous en avez jamais lu. Une brochette d’auteurs(es) à différentes saveurs, qui vous transporteront dans leurs mondes imaginaires à chacun leur façon. Un superbe mélange de styles littéraires  qui vous subjuguera et vous enrôlera dans la faction du Projet No19… (chapitres 12 à 18 écrit par Ellyxia Castle)

Version Papier disponible : 24.95$ + frais transport

Version numérique sera disponible: NON

EXTRAIT - No19

CHAPITRE 18

Me recueillant dans ce silence apaisant de la petite chapelle, bien appuyé sur le dossier de l’un de ces bancs d’un bleu délavé, je remets de l’ordre dans mes pensées, essayant de définir l’ordre des évènements. Je ne comprends plus ce qui m’arrive, les ambulanciers n’ont rien trouvé à me dire que de me reposer, sûrement la fatigue. Ces visions me perturbent, m’angoissent, que veulent-elles me dire. Je ne suis pas fou, j’ai vu, j’ai senti, j’ai entendu le supplice de ces femmes…

Le soleil se voile à l’horizon, l’humidité s’intensifie avec la brunante et l’air se gorge peu à peu d’électricité, un orage se prépare. L’odeur ferreuse de l’hémoglobine et de la chair en putréfaction me revient au nez me remontant un haut-le-cœur à la gorge. Des images de Côté me rentrent encore en tête. Dans toutes mes années d’expérience en tant que police militaire, patrouilleur, inspecteur, je n’avais jamais vu de telles atrocités, d’aussi sordides boucheries, un tel massacre… pour Côté, c’est d’origine animale selon le légiste, mais pour les filles, ce sont des hommes qui ont fait ça…

Les yeux fermés, la tête vers l’arrière, le grand gaillard de six pieds que je suis, je me sens, pour la première fois de ma vie, complètement dépourvu et dépassé par les évènements des derniers jours. Respirant à pleins poumons cet air fétide de la place pour calmer mon for intérieur qui me hurle à tue-tête de fuir, un profond grognement m’écorche les tympans et accélère mon cœur au point de rompre ma cage thoracique, je me mets sur mes gardes, arme à la main.

Dans un fracas assourdissant, la grande porte s’ouvre, laissant le vent tournailler les feuilles rougies par l’automne et qui annonce l’éventuel orage ;

− Chef… Chef… nous avons découvert un autre corps !! dit Carole… surprise de me voir la main tremblante, l’arme pointée sur elle, la tenant en joue !

Ne sachant pas d’où vient ce bruit sur le moment, nous entendons un terrible et effroyable gémissement. Telle une atroce torture, ce beuglement hérisse la toison de mon échine et le souffle court, Dumais recule d’un pas… Un affreux son provenant des profondeurs de la terre, sortant du puits de Jacob… je regarde toujours Carole, qui, par la peur, a blêmi au point que sa chemise blanche se liquéfie à sa peau.

Son regard complètement affolé me suppliant de lui donner des éclaircissements, elle crie ses cordes vocales lorsqu’elle est projetée sur le mur d’en face au-dessus de l’autel comme un vulgaire chiffon.

Continuant ces hurlements de douleur, le nez au mur à plus de dix pieds, je suis figé par la frayeur, je la regarde se faire brasser de droite à gauche, une poupée de chair avec qui le mal s’amuse… Elle stoppe net, pleurant de douleur, le souffle saccadé, croyant son calvaire fini, elle gémit : « aidez-moi ! » entre deux respirations, mais la bête n’en a pas fini avec elle… elle est tournée avec violence, l’adossant dans le coin du mur et elle fait maintenant face à son imperceptible ennemi.

Se recroquevillant sur elle-même de souffrances et pour essayer de se protéger, des larmes fatalistes coulent sur ses joues éraflées. Lorsque son regard fixe le néant, que son aspiration se fige laissant sa bouche béante, je comprends qu’il vient de se dévoiler à elle. Ces quelques secondes d’accalmie semblent une éternité…

Mon instinct paternel et protecteur reprenant le dessus, je rengaine mon pistolet jugeant l’inutilité de celui-ci et bondis au secours de ma recrue, et, malgré l’évidence d’une mort certaine, je m’approche avec prudence, mais avec détermination.

Suspendue dans le vide, Dumais se contente de fixer le vide, sans se débattre, sans respirer, un regard effrayé sans pouvoir l’exprimer, stupéfaite et suintant la peur de chaque cellule de son corps. Je lève la main pour agripper sa cheville, à son contact, un rugissement fit trembler l’air ambiant jusque dans nos tripes. Une violente puissance énergétique me propulse jusqu’aux portes de l’entrée et la policière se remet à gémir d’afflictions, des cris, des rugissements, elle s’écarte viscéralement.

Assis sur le plancher de la chapelle, j’essaie de reprendre mon souffle et vois ma collègue se faire dénuder, des morceaux de tissu et de chair revolent, ses poignets et ses chevilles subtilement bleuissent et progressivement, des gigantesques marques de doigts apparaissent sur sa peau de plus en plus grisâtre causées par cette bête qui en siphonne la vie.

D’autres ecchymoses paraissent partout sur son corps, des lacérations laissant sa fine peau en lambeaux, on y distingue des mains invisibles s’y promener, profanant sa chair de jeune femme, mais un gémissement de dévastation en particulier anéantit mon ardeur d’homme… un dégoutant bruit de succion fluide me vient aux oreilles, ses hurlements de souffrances me crèvent le cœur, le sang gicle de son entrejambe. Cette chose la viole, la défonce, balançant son fragile corps dans un déhanchement de perversion… des larmes résignées coulent sur ses joues, plus aucun son ne peut sortir de sa bouche, la vie s’est éteinte dans ses yeux.

Horrifié, par cette scène, ce bain de sang, j’agrippe le seul objet qui m’importe, qui m’est le plus cher, j’empoigne le talisman de ma mère qui pend à mon cou, cette griffe d’ours, lui suppliant de m’aider et de me protéger. La bête se divulgue à moi…

***

La SQ est partout et patrouille tout le périmètre du Domaine du Silence. Merde ! Ce n’est pas quelques flics qui vont m’arrêter ! se dit-il intérieurement. Ce journaliste bien connu du Journal de Montréal voulait en savoir plus, cet embargo ne sentait pas bon et il voulait être le premier à le publier.

− Le temps est à chier, sortant de son véhicule pour le laisser à l’écart des patrouilleurs, je vais faire le reste à pied, se disait-il.

L’orage l’avait suivi jusqu’ici, il pleuvait des cordes. Il emprunta un petit chemin de terre et croisa la croix dont on lui avait fait référence. Il poursuivit jusqu’à ce qu’il voie des lampes de poche au loin… il s’enfonça dans la forêt de pins pour ne pas se faire voir.

Après plusieurs minutes de marche, il entendit des affreux hurlements comme jamais il avait entendus auparavant. Pensant tenir un Scoop, au pas de course, il arriva à une petite chapelle bleue avec un étrange et immense siège à l’extérieur ; la porte est grande ouverte et les gémissements viennent de là.

Il passa discrètement la tête dans le cadrage de l’antre pour voir un grand gaillard se faire projeter violemment vers l’arrière et glisser jusqu’à ses pieds. Relevant les yeux, il fut témoin de la plus horrible scène de sa vie…