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PIÈGE LÉTAL

LA SENTENCE : Tome 1

Comme d’habitude, je me permets d’écrire des histoires tordues. Mais cette fois-ci, le suspense de science-fiction que je vous emmène, est complètement différent de mes recueils érotiques et ce n’était que la pointe de l’iceberg. Attendez de voir mes autres bouquins!

Mes personnages se croisent toujours un jour ou l’autre. Vous en reconnaîtrez sûrement au fil de votre lecture. Aujourd’hui je vous transporte dans un futur plutôt rapproché où le monde que nous connaissons tend à disparaître. Sur une planète mourante, tous les êtres vivants se battent pour leur survie et ce, malgré la sentence naturelle que plusieurs nient.

Je commence cette histoire en l’an 2015 dans le tome 2 de la Collection Jardins Secrets; Fantasmes où quelques-uns de mes personnages prennent vie. Je vous les ramène dans le première tome de Piège Létal. C’est la suite logique de mon imagination, les années manquantes qui lieront ensemble toutes mes histoires et mes séries.

Version Papier disponible : 30.00$ + 8.00$ transport 

Version numérique disponible bientôt: 4.80$

METROPOLÃ : Tome 2

Nous avions perdu toutes les communications avec la station spatiale Serenity Ark dans les années 2089. Disparus de nos radars sans explication, nous avions tous perdu espoir de les revoir. Nous sommes les derniers survivants de la planète.

Nous sommes en l’an 2134, cinquante ans plus tard. Les évènements des deux derniers siècles auraient dû servir de leçon au genre humain. Mais, la nature primale de certains individus restera toujours au même stade et à la même phase évolutive. Enfermés dans un environnement clos, la militarisation était un mal nécessaire pour le bon fonctionnement de la société et pour conserver la discipline.

Plusieurs rumeurs racontent les expériences génétiques que les militaires exécutent en dehors de notre juridiction. Des gens disparaissent et les citoyens commencent à en avoir peur…

Je me permets de vous inviter dans ce monde horrible où la science-fiction, le suspense fantastique et l’horreur se prêtent bien à mon esprit déjanté. Je vous souhaite donc un superbe voyage littéraire.

Version Papier disponible : BIENTÔT 

Version numérique disponible bientôt: BIENTÔT

EXTRAIT - LA SENTENCE - chapitre 15

UCIGAS PERICULOS

Je traverse le village fantôme où les squelettes des guerres passées y ont laissé une acerbe odeur de mort. Une pluie glaciale tombe sur la Transylvanie depuis plusieurs semaines. L’humidité s’est imprégnée des effluves familiaux de Geoffrey. L’odeur de son sang engorge l’éther transylvannien. J’ai suivi et traqué sa trace comme un chien, un animal ; j’ai trouvé l’antre de la bête qui a torturé ma progéniture. Je retiens mes larmes, mon cœur est déchiré, dévasté. J’ai failli à mon rôle de père. J’aurais dû insister pour le transformer. Il aurait eu une chance de s’en sortir. La culpabilité m’érode les entrailles. Je sers des dents. Il est temps de faire du ménage. Je traverse des jardins abandonnés de cette foutue Monarchie d’Habsbourg, j’arrive à la herse du château. Les gardes sur le hourd me demandent d’arrêter :

– Halte, qui êtes-vous et que venez-vous faire ici ?

Aucune réponse de ma part… je jauge mon adversaire.

– Je vous somme de vous identifier !

Recouvert d’une longue pèlerine noire à capuchon qui me protège de la pluie intense, j’attends quelques instants pour répondre. Les débalancements environnementaux font partie de la punition humaine que ces stupides partisans de Yahweh continuent à alimenter. J’en ai foutrement marre de cette pluie, de cette guerre, de ces imbéciles d’adeptes. Je leur réplique :

– Mentionnez à votre chef que son pire cauchemar vient d’arriver !

Leur dis-je dans un grognement distinctif qui alerte les maquisards que leur ennemi est à leurs portes ? Je laisse derrière moi un courant d’air et la houppelande s’écrase dans la vase.

L’un des hommes s’empresse de sonner l’alerte. Les sirènes retentissent dans le château jusqu’aux frontières du pays, mais c’est trop tard.

– Spectrul de Alb, le spectre blanc est dans l’entrée et il est ici pour vous massacrer, bande d’enculés ! Dis-je avec la rage au cœur, je donne un premier coup d’épaule dans la grille !

* * *

Andréanne est confortablement couchée dans l’une des chambres du château. Elle sursaute et tombe en bas du lit lorsqu’un son sourd, comme un tremblement de terre, vient résonner à ses oreilles. Accompagnés des beuglements assourdissants de l’alerte, plusieurs gardes crient dans l’enceinte du château. Un autre bruit sourd retentit faisant trembler toute la structure des remparts. La herse de l’entrée vient de subir un coup dur. Elle se tord sous la force de l’impact.

– Les ennemis sont à nos portes, hurle une jeune recrue qui se contente de s’agenouiller pour prier devant les armoiries qui sont sculptées dans le roc.

– Relève-toi, idiote, nous les aurions entendus arriver si c’était une armée, je crois qu’ils ne sont que quelques-uns ! Lui mentionne Andréanne.

Elle se dirige vers l’enceinte voir ce qu’il se passe.

* * *

La vélocité à laquelle je fonce dans les barres de la herse en chambranle les charnières. Je recule, l’épaule devant et m’élance de nouveau. Un bruit assourdissant qui enterre celui de la sirène ébranle la structure de pierre. Les barreaux sont suffisamment déformés pour y passer.

Les premiers gardes se ruent sur moi, armés jusqu’aux dents, tous des humains ; « Tiens donc je n’ai justement pas mangé depuis plusieurs jours ! » L’estomac dans les talons, mon appétit crie pour cette pitance qui est entre ces murs. D’une foudroyante vitesse, j’esquive les balles des premiers mercenaires. Je sors mes sabres de leur fourreau et glisse les lames sur la gorge de ces premiers idiots. Je m’arrête, un genou au sol. Tel un chevalier, j’ai la tête baissée vers l’avant, ma longue chevelure blonde détrempée camoufle ma face. Les bras en position de révérence vers l’arrière tiennent les lames dégoulinantes de sang ; un bruit de déglutition écœurant vient estomaquer le reste de la bande !

Les deux corps raidis par le traumatisme s’effondrent sur le sol. Les têtes roulent un peu plus loin laissant les derniers battements musculaires les vider du liquide bourgogne qui circulait dans leurs veines. Personne n’a vu ce qui s’est réellement passé, je suis trop rapide pour ces bestioles humaines. Mais tous les cœurs s’accélèrent et se tournent en ma direction.

Je relève la tête, de mes pupilles blanches transparentes, mais d’un regard sombre, un sourire macabre se dessine dans mon faciès. Ma dentition bien en évidence, un rugissement à en dresser les poils résonne au plus haut point dans leurs entrailles. La peur se lit dans leur figure, ils veulent prendre leurs jambes à leur cou et fuir la sentence que je leur impose.

– La grande faucheuse est arrivée ! Je leur dis d’un rire sépulcral.

Je jauge mes adversaires, une douzaine tout ou plus. Et voilà, un imbécile tente sa chance…

La grande bataille démarre avec le plus grand des gaillards. Il se rue sur moi muni d’une baïonnette antique, criant sa rage. Mais, d’un mouvement souple, je détache son épaule de son corps. Suivi d’une parade à ras le sol, j’y fais suivre sa jambe. Il s’effondre sur tout son long provocant le reste du troupeau de bétail. Ils s’élancent tous, m’encerclant, convaincus de leur victoire. Mais je savoure leurs défaites. Un à un, je les décapite. C’est dans une danse funèbre que je les extermine, les dépossédant à l’occasion, leur patrimoine le plus précieux ; leur sang. Leurs hurlements résonnent dans l’enceinte.

– Je suis le tueur dangereux que vous avez provoqué. Le spectre blanc est ici pour se venger. Le Prophète est de retour et je vous décimerai tous… », je grogne.

J’ai le cœur déchiré voyant encore dans mon esprit, les parties génitales de mon fils mises dans des pots Masson!

Je m’arrête, le corps couvert du sang de mon ennemi, les dents serrées dans la même position, genou au sol. Je relève les yeux : Andréanne est là dans l’entrée de la porte, bouche bée à me regarder.

Toujours aussi minuscule et squelettique, « non, ça ne peut pas être elle… » Une certaine logique me vient en tête. Certains éléments du passé s’éclaircissent dans mon esprit ! « Pourtant Geoffrey l’admirait ! Depuis qu’il est tout petit, elle a été sa gardienne, sa confidente ! » Je songe… mais je réalise sa déloyauté et même davantage. Je me sens tout simplement trahi ! Une odeur me revient au nez à l’ouverture des boîtes; du lilas… Elle a eu le culot de le martyriser ! Ma rage monte de plusieurs crans. Je siffle entre les dents :

– Salope, je vais te faire payer cet affront !

Et malgré son éternel maquillage âcre, je la vois blanchir sous son barbouillage… elle s’empresse de fermer les portes et de s’enfermer à double tour…

EXTRAIT - METROPOLÃ - chapitre 1

LE GÉNÉRAL

– Siri[1], ouvre le dossier Alpha du Centaure pour le rapport quotidien, dit-il d’un ton grave et ferme.

Un bruit métallisé et synthétiquement informatique écho dans le bureau et une voix féminine se fait finalement entendre…

– Près pour l’enregistrement, général! lui répondit cette boîte froide et sans vie.

– Journal de bord du général Alphone Cuissar, 12 septembre de l’an 2134. Nous avons perdu deux sujets supplémentaires aujourd’hui : patients PR028 et PE112. Leur adaptation au génome X est très limitée. L’agonie semblait pourtant dans les normes, mais la structure moléculaire sanguine s’est complètement déstabilisée. Ils sont décédés dans un bain de sang. Seul, le patient zéro semble avoir cette faculté.

Il s’assoit sur son siège et se met les deux pieds sur son bureau. Il poursuit :

– AB001 reste stable, et ce, malgré les tortures et les tests génétiques douloureux que nous lui infligeons. Sa régénération cellulaire est remarquable, il prend une grande respiration et soupire, mais son agressivité est de plus en plus élevée. Nous devons utiliser davantage de sédatifs pour maîtriser cette patiente.  Il devient dangereux de la laisser sans surveillance. J’ai posté des gardes qui se relaieront durant le week-end. Nous poursuivrons les expériences la semaine prochaine. Fin de l’enregistrement.

– Parfait, général, avez-vous besoin d’autre chose? lui demande la machine.

– Non! C’est tout pour aujourd’hui Siri, merci.

Un bruit métallique met fin à la discussion. Il se lève et agrippe son veston. Il ouvre la porte et sort de la pièce. Il dépose sa main sur le panneau du mur d’où ses empreintes digitales sont balayées et un déclic bruyant lui confirme que son cabinet est sécurisé. Il se dirige vers la sortie. Il salue le gardien de sécurité de l’entrée qui lui, appose la main sur la surface vitrée biométrique pour numériser son identité et laisser sortir son patron. Comme tous les soirs, vers la même heure, il grimpe la centaine de marches de l’escalier. La porte du réfrigérateur au fond de la boucherie de l’épicerie s’ouvre pour laisser passer le dernier accro de boulot; le Général Cuissar.

Les portes coulissantes du marché d’alimentation s’ouvrent devant lui et il se dirige à son véhicule. Il s’arrête devant sa portière et prend une grande respiration. L’air ambiant est toujours aussi chaud et bienfaisant. Il lève les yeux et regarde l’épais dôme, au-dessus de sa tête, qui est toujours partiellement enneigé. Un blizzard continuel fait rage depuis près d’une décennie. Les habitants des deux mégapoles avaient perdu la notion du temps, des jours et des heures. Un couvre-feu a été nécessaire pour un meilleur sommeil et la santé mentale de la population. L’instauration de luminothérapie a également été établie. Des DELASEL[2] à ultraviolet font maintenant des cycles de douze heures pour simuler le jour et la nuit. Il soupire :

– Putain de fourmilière! dit-il avec son petit accent européen.

Il ouvre la porte de la voiturette, embarque à l’intérieur et la démarre. Il sort du stationnement du laboratoire secret dissimulé sous le magasin et s’engage dans l’un des tunnels.

Arrivé dans sa section d’habitations, il gare sa petite voiture de marque Tesla dans sa cour. Il sort et la branche au pôle d’alimentation pour sa recharge. L’heure tardive a déserté les rues de la petite commune et l’heure du couvre-feu étant passée depuis un bout de temps, seules les sentinelles illuminent les petites ruelles du quartier. Depuis le départ de la station spatiale Serenity Ark, il y a de cela près de cinquante ans, la tranquillité et la routine se sont installées dans les métropoles. Il se dirige vers la porte de son unité de logis. La nostalgie se lit sur son faciès.

Il appose son pouce sur le petit engin qui constitue la serrure, il tourne la poignée et ouvre la porte de sa maison. Normalement, les lumières auraient dû s’allumer instantanément à son arrivée. Il relève la tête en guise de surprise et passe sa main sur le mur près de l’entrée. Il brasse le commutateur de haut en bas quelques fois… toujours aucune lumière. Un juron datant de l’antiquité sort de sa gorge :

– Putain de merde de saloperie de Teslalight, fais chier! rugit-il.

Il ferme la porte derrière lui, enlève son veston et le dépose sur le divan en se dirigeant vers la cuisinette. Il s’immobilise devant ce qu’il semble être une penderie et l’ouvre. La petite pièce est sens dessus dessous. Des fils électriques pendouillent du plafond et de la petite boîte métallique. Laissant échapper quelques étincelles de court-circuit, ceux-ci illuminent occasionnellement l’endroit. Le panneau de contrôle a été éventré. Plusieurs points lumineux s’affolent et scintillent irrégulièrement :

– Siri, que s’est-il passé aujourd’hui? demande-t-il.

Un déclic synthétique s’enclenche suivi par un semblant de voix féminine incompréhensible qui disjoncte davantage l’appareil devant lui. De la fumée finit par sortir de l’engin qui saute et il prend en feu. Il empoigne l’extincteur en continuant de jurer. Il dégoupille le cylindre et s’empresse d’asperger l’ordinateur. Puis toutes les lumières de l’appareil ainsi que le feu s’éteignent. À tâtons, il ouvre le tiroir du petit meuble où était la bombonne de dioxyde de carbone, prend la torche, la secoue pour activer la batterie électrostatique et appuie sur le bouton… un faisceau lumineux est projeté sur le mur d’où il voit des traces de griffes profondes incrustées dans le mur de béton. Les yeux grands ouverts, son cœur bat à la chamade. Sa respiration s’accélère. Il recule de quelques pas… un effrayant grognement lui vient aux oreilles. Son instinct de survie s’éveille; le danger est encore en ces murs!

– Bonsoir, Cuissar, je vous attendais… dit d’une voix rauque et menaçante.

Il pointe la lampe de poche dans la direction où la voix provient, la main tremblante, mais c’est trop tard…

[1] Lors de la grande avancée technologique du milieu du XXIème siècle, la compagnie Apple™ s’est emparée du marché mondial.  Ils ont su utiliser intelligemment la technologie des anciens en rétro ingénierie pour le bien de l’humanité. Siri est l’intelligence artificielle quantique qui contrôle les complexes souterrains.

[2] Nouvelle génération de diode électroluminescente autosuffisante à énergie libre munie de capteurs lumineux et qui se recharge elle-même.

Le commentaire de Martine:
tome 1 : La sentence.
Un premier tome divisé en quatre segments : Le Prophète, L’entre-deux, Spectrul d’alb et Piège létal. L’auteure introduit son roman par une enquête policière, un tueur en série est à l’œuvre qui martyrise ses victimes. L’enquête est ardue et fait planer un suspense incroyable. L’agresseur est-il masculin ou féminin, c’est en trouvant le modus operandi que les enquêteurs Phoenix et Reggie croient arriver à réussir à mettre à l’ombre de maniaque qui se fait appeler Le Prophète… Pour lire la suite cliquez sur le lien plus bas :

Martine Lévesque

Critique Littéraire, Les mille et un livres LM

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